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L’homme de main de Ndirakobuca : Kazungu

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  Ndirakobuca s’est appuyé sur des intermédiaires, des informateurs et des exécutants pour cacher son implication dans des crimes. Il a souvent fait appel à trois hommes pour exécuter ses ordres : l’agent du SNR Joseph Mathias Niyonzima, alias Kazungu, le policier Désiré Uwamahoro (voir « Le bras droit de Bunyoni : Désiré Uwamahoro »), et le policier Jean Marie Vianney Nshimirimana, alias Mutwa, l’un de ses anciens gardes et membre de l’unité de police d’Appui pour la protection des institutions (API). Niyonzima et Nshimirimana ont été cités tous deux dans des cas de violations des droits humains. Niyonzima est un ancien membre du PALIPEHUTU-FNL qui est ensuite passé aux FDD. Il a été cité en lien avec de nombreux cas d’exécutions extrajudiciaires, de torture et d’autres violations des droits humains lorsqu’il était au SNR. Dans plusieurs cas, il a été personnellement impliqué dans la commission de ces actes ; dans d’autres, il a joué un rôle de premier plan dans leur planification ou

Du sang sur les mains : l’implication de Ndirakobuca dans des violations des droits humains

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  Des témoins ont décrit des incidents au cours desquels Ndirakobuca a été personnellement impliqué dans des violations des droits humains dans les postes de responsabilité successifs qu’il a occupés. Une source qui a collaboré avec lui lorsqu’il était chef de cabinet chargé des questions de la police à la Présidence de 2014 à 2019 a déclaré : « Le type-là, il se mêlait de tout, comme un membre du SNR. Il donnait des ordres ... et il retournait après à la présidence. » D’autres sources ont indiqué qu’il ordonnait souvent à d’autres personnes de commettre ces violations. « Il avait des gens qui commettaient des meurtres pour lui. Il avait ses bras droits », a affirmé un membre d’une organisation de la société civile.   Une personne proche de Ndirakobuca a déclaré qu’au début de 2014, plusieurs jeunes hommes détenus au siège du SNR à Bujumbura ont été menottés, bâillonnés et contraints de s’allonger à l’arrière d’une camionnette alors que la police les surveillait. Ndirakobuca les a acco

Gervais Ndirakobuca : Ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique

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Les Burundais qui connaissent Gervais Ndirakobuca le craignent. Ils ont entendu les histoires selon lesquelles il n’a montré aucune pitié envers les manifestants à Bujumbura en 2015, ou comment, en tant que responsable au SNR, il a battu des opposants, dont certains n’ont jamais été revus. Ils frémissent en apprenant qu’il collabore avec le duo redouté : le policier Désiré Uwamahoro et l’agent du SNR Joseph Mathias Niyonzima, alias Kazungu (voir « Le bras droit de Bunyoni : Désiré Uwamahoro », et « L’homme de main de Ndirakobuca : Kazungu »). Mais Ndirakobuca est un personnage complexe. Les habitants de Ndora, sa région d’origine dans la province de Cibitoke, ont mentionné une église et un hôtel qu’il a construits ces dernières années. D’anciens collègues et amis ont assuré qu’il était fidèle et qu’il pouvait être loquace, sociable et même drôle. Il a parfois utilisé ses contacts et sa redoutable réputation pour rendre service à ses amis. Toutefois, s’il est contesté ou perçoit un traî

Torture et meurtres par la police, sous la responsabilité de Bunyoni

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  À l’époque où Bunyoni était directeur de la police nationale et pendant ses deux mandats en tant que ministre de la Sécurité publique, des membres de la police ont commis de graves violations des droits humains, notamment des meurtres et des tortures d’opposants présumés au gouvernement. Après les élections de 2010, par exemple, la police a été impliquée dans des meurtres, des arrestations et des mauvais traitements de nombreux membres des FNL et d’autres opposants au gouvernement, sous la responsabilité de Bunyoni.   Pendant la première vague de manifestations contre la décision de Nkurunziza de briguer un troisième mandat en avril et mai 2015, lorsque la police a eu recours à une force meurtrière et excessive contre les manifestants, le ministre de la Sécurité publique était Gabriel Nizigama, aujourd’hui chef de cabinet civil à la Présidence. Mais la brutalité policière contre les manifestants s’est poursuivie lorsque Bunyoni a pris le relais en août 2015.    Au cours du deuxième

LES HOMMES FORTS DU BURUNDI SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE (Bunyoni et Ndirakobuca)

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  La nomination de Bunyoni et de Ndirakobuca fin juin 2020 a été un choc pour de nombreux Burundais, qui espéraient que lenouveau gouvernement montrerait un visage plus compatissant et introduirait des réformes. La promotion de ces deux symboles de la répression sous Nkurunziza révèle l’héritage du défunt président, ainsi que les calculs que le président Ndayishimiye a dû faire pour garder de son côté les puissants partisans de la ligne dure. Plusieurs sources ayant des liens étroits avec le parti au pouvoir ont déclaré que début juin, quelques jours avant sa mort, Nkurunziza avait dit au président nouvellement élu Ndayishimiye de nommer des membres spécifiques de haut niveau du parti au pouvoir, dont Bunyoni, à des postes haut placés au sein du gouvernement.   Dans les semaines qui ont suivi la mort de Nkurunziza, Ndayishimiye s’est entretenu avec plusieurs généraux du cercle restreint du CNDD-FDD au sujet des nominations ministérielles, dont certaines avaient été proposées par Nkurun

Une fin d'année 2018 difficile pour les militants d'Agathon Rwasa

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#Ndondeza Au moins six militants du parti FNL dirigé par Agathon Rwasa et un militaire ex-FNL ont été victimes de disparitions forcées entre fin septembre et décembre 2018. Deux victimes, Sylvain Magorwa et Jean-Marie Vianney Nshimirimana ont disparu au lendemain de leur retour d'exil, croyant à l'appel lancé par Pierre Nkurunziza aux réfugiés burundais de rentrer au bercail. Deux victimes ont disparu après leur arrestation par le chef du Service National de Renseignement en province Cankuzo, Bonaventure Niyonkuru, qui s'est particulièrement illustré dans la traque des militants du FNL sur cette période. Parmi les victimes, on compte également deux élus locaux de la commune Muha et un militaire attaché à l'Etat-major général de l'armée. Comme d'habitude, ces disparitions forcées ont été suivies du silence et de l'inaction des autorités burundaises. Sylvain Magorwa, 38 ans, enseignant à l'ECOFO Gikonko, militant de langue date des FNL, avait

Disparition forcée de cinq militants du MSD à Ruvumera

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#Ndondeza Benius, Bonaventure, Egide, Lionel et Emmanuel. Deux frères, des cousins, tous originaires de Mirama dans la zone Muyira en commune Kanyosha, arrêtés à Ruvumera le 02 mars 2018, introuvables depuis quatre mois. Ils étaient des forgerons et vendaient leurs produits à Ruvumera dans la zone urbaine de Buyenzi. Ils étaient aussi des membres du parti MSD, ils avaient manifesté à Muyira contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Ils étaient très jeunes: Benius le plus âgé avait 39 ans, Lionel le plus jeune avait 22 ans. Ils formaient une famille solidaire, ils rayonnaient de joie et d'optimisme, ils étaient l'espoir des leurs. Vendredi 02 mars 2018, vers 16 heures, les frères Bonaventure et Benius ont reçu une proposition intéressante d'un "ancien ami". Fabrice alias Brice leur proposait de faire un tour de la ville dans sa voiture, pour fêter le début du week-end. Tout joyeux de retrouver leur "ami", ils ont proposé de passer à leu