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Affichage des articles du décembre, 2015

Joyeux Noel 2015

Un Noël pas comme les autres! Un Noël dans un deuil sans fin, un Noël dans la solitude, un Noël loin des nôtres, un Noël dans l'incertitude mais... un Noël quand même! Combien de familles attendent un papa ou un fils qu'elles ne reverront jamais? Combien de familles vont passer la veillée de Noël à supplier le Seigneur pour la libération d'un papa, d'une maman, d'un fils ou d'une fille en captivité? Combien de familles souffrent de la séparation cette nuit? Combien de famill es burundaises s'inquiètent tout simplement en ce Noël 2015? Toutes ou presque toutes les familles sont désespérées. Chacune scrute les horizons obscurcis et se demande ce que nous réserve demain. Pro et anti troisième mandat de Nkurunziza vivent tous un calvaire. La peur est partout. Puisse ce Noël être celui d'un commencement. Le début de la raison, celui de la compréhension que nous avons un destin commun. Le commencement de la libération. Un Noël de la frater

Persille Mwidogo: "Dieu m'a dit que Nkurunziza est la providence du Burundi..."

" Dieu m'a dit que ‪#‎ Nkurunziza‬ est la providence du ‪#‎ Burundi‬ . Celui qui le combat combat Dieu lui-même ! " Paroles de Persille Mwidogo, membre du parlement illégitime de Nkurunziza. 21 décembre 2015. Elle s'appelle Persille Mwidogo. Dans la législature précédente, elle était Vice-présidente du Sénat. Elle avait occupé d'autres hautes fonctions dans le passé, notamment à la Douane. Ce n'est pas une idiote. Son mari est professeur d'université. Dr Gaston Hakiza était Recteur de l'Université du Burundi au moment où Persille Mwidogo était vice-présidente du Sénat du Burundi. En dépit d'aussi importantes responsabilités dans son passé, Madame Mwidogo était une parfaite inconnue jusqu'à ce lundi 21 décembre 2015. Par contre son mari son mari avait étonné durant son mandat à la tête de l'Université. Des imbonerakure y faisaient la loi et le Recteur laissait faire pour sauver sa place. Au cours de ce qu'ils appelaien

Le #1212Massacre : Larmes pour les nôtres!

#‎ Burundi‬ ‪#‎ 1212Massacre‬   Hier, ils ont massacré des jeunes, par centaines. Ils les trouvaient dans leurs maisons et les exécutaient à bout portant. A ‪#‎ Musaga‬ , à ‪#‎ Ngagara‬ , à ‪#‎ Cibitoke‬ , à ‪#‎ Mutakura‬ , à ‪#‎ Nyakabiga‬ , à ‪#‎ Jabe‬ , à ‪#‎ Jenda‬ , etc. Rien d'étonnant, rien de surprenant : ils ne savent que tuer. Le soir, ils ont fêté, dans des cabarets, dans des hôtels, dans certaines maisons. J'ai eu l'écho de leurs dires: "twabumaze, nta nkoho igisubira kuvuga!" (nous les avons exterminés, il n'y aura plus de coup de feu). Enivré par sa joie, Willy Nyamitwe ne pouvait pas dormir sans nous partager son émotion criminelle: il était très satisfait! Rien d'étonnant là aussi, rien de surprenant : ils se réjouissent toujours de la souffrance des burundais. Ce matin, nous avons découvert la raison de leur réjouissance: de nombreux cadavres jonchaient les rues de Musaga, de Nyakabiga et de Jabe; d'autres flottaient

Repose en paix petit Jésus!

‪#‎ Burundi‬ Il était né en 2006, juste une année après la prise du pouvoir par Pierre Nkurunziza. Il portait le même nom: Nkurunziza ("bonne nouvelle"). Peut-être, ses parents voulaient qu'il soit comme le nouveau président, un espoir pour la Nation, une "bonne nouvelle" pour le Burundi. A l'époque, les burundais le croyaient encore. On disait que Pierre Nkurunziza était un envoyé de Dieu entouré de très mauvais conseillers qui l'étouffaient. Il rassemblait les ethnies, il ét ait proche du peuple, il riait et faisait rire. Il avait aussi de bonnes nouvelles pour les enfants: soins gratuits de la naissance jusqu'à 5 ans, éducation primaire gratuite. Il parlait encore de lutte contre la corruption : "Abanyonyezi, ibisaka vy'imbwa vyahiye". Ses collègues disaient que c'était la fin des périodes où l'on emprisonnait les journalistes. Il rendait visite aux organisations de la société civile. Il était l'élu du