Genève : La Commission d'enquête sur le Burundi a présenté son rapport
Le dialogue interactif sur le #Burundi
vient de s'achever au Conseil des droits de l'homme à Genève. Le
président de la Commission indépendante d'enquête (COI-Burundi) a
présenté les grandes lignes de son rapport et indiqué que le rapport
détaillé de 233 pages se trouve désormais en ligne sur http://www.ohchr.org/…/CoI…/Pages/CoIBurundiReportHRC36.aspx
Encore une fois, il a appelé la Cour Pénale Internationale à ouvrir
dans les plus brefs délais son enquête sur les crimes commis au Burundi
depuis avril 2015, au regard de la gravité des crimes constatés par la
Commission et du fait que le Burundi n'a ni la volonté ni la capacité de
poursuivre des crimes du droit pénal international.
Dans son intervention, l'Ambassadeur du Burundi n'a répondu à aucune allégation soulevée par la Commission. Il a continué le discours gouvernemental de rejet de la CPI, du déni, de la souveraineté nationale et des rappels des crimes des décennies passées. Le Président de la CNIDH, Jean-Baptiste Baribonekeza, à son tour, n'a fait que répéter des messages gouvernementaux de rejet de la CPI.
Au moins 34 Etats se sont exprimés au cours de ce dialogue interactif dont quatre pays africains (Soudan, Rwanda, Tchad et RDC). Au moins 29 Etats ont exprimé leur soutien à la Commission ou leur vive préoccupation face à la gravité des violations des droits humains au Burundi. Nombre de pays ont appelé au renouvellement du mandat de la COI-Burundi et soutenu l'appel à l'ouverture de l'enquête de la CPI ou à la fin de l'impunité au Burundi. L'attaque du bureau de l'Office du Commissariat aux Droits de l'Homme à Bujumbura ainsi que le carnage des réfugiés burundais à Kamanyola en RDC ont soulevé l'indignation des pays. La répression continue contre la société civile, les défenseurs de droits humains, la presse et l'opposition reste un sujet de préoccupation de beaucoup de pays. Le Rwanda qui a accueilli plus de 80.000 réfugiés burundais s'étonne que les autorités continuent à affirmer que les burundais fuient la paix qui serait totale sur tout le territoire du Burundi. Cinq pays (Russie, Iran, Corée du Nord, Venezuela et RDC) ont dénoncé la "politisation" du Conseil des droits de l'homme mais aucun pays n'a rejeté le contenu du rapport de la COI. Dans une déclaration très brève la Chine a rappelé qu'elle soutenait le processus du dialogue inter-burundais. Alors qu'une délégation conduite par Martin Nivyabandi et Willy Nyamitwe avait tenté de convaincre le groupe africain le weekend dernier, seuls quatre pays africains ont pris la parole, deux d'entre eux ont pris des positions proches des autorités burundaises sans rejeter le contenu du rapport.
Une forte délégation de la société civile burundaise est présente à Genève pour soutenir le rapport de la COI-Burundi et plaide pour le renouvellement de son mandat ainsi que la suspension du Burundi du Conseil des droits de l'homme. La société civile et plusieurs ONG internationales demandent la fin de l'impunité au Burundi et soutiennent l'ouverture d'une enquête de la CPI.
Une ONG pro-Nkurunziza, le CIRID, a fait une surprise en se faisant représenter par Jacques Bigirimana, chef du FNL gouvernemental, qui comme d'habitude a craché sur la COI, l'Occident et le système onusien. La question est restée sur toutes les lèvres: depuis quand Jacques Bigirimana représente des ONG?
La suite est une discussion sur un projet de résolution préparé par l'UE. La résolution sera soumise au vote du Conseil avant la fin de cette 36ème session (donc avant la fin de ce mois).
Dans son intervention, l'Ambassadeur du Burundi n'a répondu à aucune allégation soulevée par la Commission. Il a continué le discours gouvernemental de rejet de la CPI, du déni, de la souveraineté nationale et des rappels des crimes des décennies passées. Le Président de la CNIDH, Jean-Baptiste Baribonekeza, à son tour, n'a fait que répéter des messages gouvernementaux de rejet de la CPI.
Au moins 34 Etats se sont exprimés au cours de ce dialogue interactif dont quatre pays africains (Soudan, Rwanda, Tchad et RDC). Au moins 29 Etats ont exprimé leur soutien à la Commission ou leur vive préoccupation face à la gravité des violations des droits humains au Burundi. Nombre de pays ont appelé au renouvellement du mandat de la COI-Burundi et soutenu l'appel à l'ouverture de l'enquête de la CPI ou à la fin de l'impunité au Burundi. L'attaque du bureau de l'Office du Commissariat aux Droits de l'Homme à Bujumbura ainsi que le carnage des réfugiés burundais à Kamanyola en RDC ont soulevé l'indignation des pays. La répression continue contre la société civile, les défenseurs de droits humains, la presse et l'opposition reste un sujet de préoccupation de beaucoup de pays. Le Rwanda qui a accueilli plus de 80.000 réfugiés burundais s'étonne que les autorités continuent à affirmer que les burundais fuient la paix qui serait totale sur tout le territoire du Burundi. Cinq pays (Russie, Iran, Corée du Nord, Venezuela et RDC) ont dénoncé la "politisation" du Conseil des droits de l'homme mais aucun pays n'a rejeté le contenu du rapport de la COI. Dans une déclaration très brève la Chine a rappelé qu'elle soutenait le processus du dialogue inter-burundais. Alors qu'une délégation conduite par Martin Nivyabandi et Willy Nyamitwe avait tenté de convaincre le groupe africain le weekend dernier, seuls quatre pays africains ont pris la parole, deux d'entre eux ont pris des positions proches des autorités burundaises sans rejeter le contenu du rapport.
Une forte délégation de la société civile burundaise est présente à Genève pour soutenir le rapport de la COI-Burundi et plaide pour le renouvellement de son mandat ainsi que la suspension du Burundi du Conseil des droits de l'homme. La société civile et plusieurs ONG internationales demandent la fin de l'impunité au Burundi et soutiennent l'ouverture d'une enquête de la CPI.
Une ONG pro-Nkurunziza, le CIRID, a fait une surprise en se faisant représenter par Jacques Bigirimana, chef du FNL gouvernemental, qui comme d'habitude a craché sur la COI, l'Occident et le système onusien. La question est restée sur toutes les lèvres: depuis quand Jacques Bigirimana représente des ONG?
La suite est une discussion sur un projet de résolution préparé par l'UE. La résolution sera soumise au vote du Conseil avant la fin de cette 36ème session (donc avant la fin de ce mois).
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