Burundi : Servir Nkurunziza et mourir comme un chien.
Lambert Bitangimana, Famili Ngendakuriyo, Jean Bosco Nsabimana (Maregos). Trois noms pour illustrer l'ingratitude du dictateur burundais, trois noms pour servir de leçon à tous ceux qui suivent un tyran sans réfléchir. Souvenez-vous : ces sommes indues qu'il vous paye, vous les rendrez avec votre sang ; ces crimes qu'il vous fait commettre, il vous en fera porter toute la responsabilité. Le moment venu, comme un citron complètement pressé, vous serez impitoyablement jetés à la poubelle. L'ultime récompense de la part d'un tyran sanguinaire, c'est une balle dans la tête et le refus de sépulture.
Lambert Bitangimana a tout fait pour le renseignement privé de Pierre Nkurunziza. Il a infiltré, surveillé,espionné des réfugiés au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, en RDC et en Tanzanie. Ses informations ont entraîné l'arrestation de beaucoup de jeunes au Burundi. Au Kenya, un officier policier burundais a failli être assassiné, Lambert Bitangimana a été cité parmi les commanditaires, des policiers kenyans ont été jugés. Son nom est également cité dans l'assassinat d'un membre du MSD dans la capitale kenyane. Au Congo, il aurait trempé dans le trafic des minerais pour le compte d'une très très haute autorité burundaise. En contrepartie, il avait une vie facile, des entrées faciles au palais présidentiel et au SNR. Pour faciliter ses déplacements et son camouflage, il avait reçu des fonds de la caisse noire pour ouvrir un commerce de produits de femmes. Il était connu comme un garçon très serviable, très gentil, très croyant et gardait tout près sa Bible. Le 17 avril 2017, il a débuté sa mission ultime en contactant Oscar Ntasano. Le soir du 19 avril 2017, il a échoué le premier guet-apens et le matin du jeudi 20 avril 2017 il a enfin réussi sa mission. Honorable Ntasano est introuvable depuis, de même que ses deux employés Thierry Ngendabanka et Rémy Nsabumuremyi. Lambert attendait la récompense d'une mission bien remplie. Il en savait trop, il fallait l'éliminer. Invité et logé à l'hôtel Alléluia de Ngozi toute la journée de samedi 22 avril 2017, il a été arrêté dans la soirée par des éléments des services secrets burundais. Dimanche, son cadavre étranglé était dans le véhicule de Ntasano à Muyinga. Sa femme n'a pas été informée du décès tandis que la police mentait sur l'identité de la victime avant de publier son vrai nom mardi le 25 avril 2017. Aussitôt que sa veuve a reçu la photo du cadavre, elle a été pourchassée par le SNR. Le soir de mercredi 26 avril, elle a échappé à l'enlèvement par le famaux Joseph-Mathias Niyonzima alias Kazungu qui a longuement fouillé sa maison à Kigobe. La même nuit, elle a fui le Burundi. Le cadavre de Lambert Bitangimana n'a pas été remis à sa famille. Aux dernières nouvelles, la police compte lui imputer une tentative de vol du véhicule d'Oscar Ntasano.
Famili Ngendakuriyo est devenu célèbre pendant la répression de la manifestation contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza à Mutakura. Sa photo, en train de tirer sur des manifestants, est aussi célèbre que celle d'Alfred Museremu à Buyenzi. Le 3 août 2015, il a tiré sur Pierre Claver Mbonimpa à Kinama. Il a accompli un ordre reçu du renseignement burundais et croyait faire le plaisir de Pierre Nkurunziza. Devenu encombrant, il a commencé à recevoir des menaces de mort, allant jusqu'à appeler Mbonimpa au secours. Le 30 septembre 2015, il a été froidement abattu à Kinama. La police lui a juste réservé un tweet. Et c'est tout.
Major Jean Bosco Nsabimana alias Maregos a été un homme de terreur. Il a dirigé la torture de l'ancien Vice-président de la République Alphonse-Marie Kadege en 2006, de même que l'assassinat de l'homme d'affaires Brown Ndarishikanye le 04 novembre 2007. Il a à peine raté l'assassinat d'Alexis Sinduhije alors directeur de la RPA, au cours d'un concert au restaurant Botanika. En tant que chef du SNR à Rohero, il a commis de nombreux crimes dont des vols de voitures et des appareils téletaxes. Rentré d'exil fin 2012 après un moment de disgrâce, le Major Nsabimana a joué un rôle clé dans l'incendie du marché central de Bujumbura. Empoisonné quelque temps après, il a été envoyé à Nairobi pour des soins. Contrairement aux promesses, personne ne l'attendait à la gare à son arrivée, l'ambassadeur Ézéchiel Nibigira a également refusé de l'accueillir à l'ambassade ni de lui apporter une quelconque aide. Épuisé, il a bénéficié d'une commisération d'un compatriote burundais rencontré par hasard. Absolument seul, il s'est éteint dans un hôpital de Nairobi le 26 mai 2013. Il aurait été étouffé avec un oreiller sur son lit d'hôpital, selon une source. Son corps n'a même pas été rapatrié, les siens ne l'ont pas accompagné aux funérailles.
Nkurunziza ne dit pas merci. Il jette à la poubelle les citrons usés. À bon entendeur salut !
#Sindumuja
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