Message pour le 08 mars 2016
#Burundi En ce #WomensDay
, ma pensée va particulièrement à toutes ces braves femmes qui ont osé
contester le troisième mandat illégal de @PierreNkurunziza et qui en ont
payé un lourd tribut, mais aussi à toutes les burundaises qui souffrent
des conséquences de ce mandat de la honte.
A Charlotte Umugwaneza et à Christa Benigne Irakoze, militantes infatigables de la dignité burundaise, arrêtées et torturées impitoyablement par les sbires de Nkurunziza, exécutées par des inhumains, mais mortes sans renier leur cause. Je m'incline devant ces martyrs et héroines.
A Marie-Claudette Kwizera, Trésorière de la Ligue Iteka, enlevée par des agents du SNR le 10 décembre 2015 et, depuis, introuvable dans tous les cachots connus de la République. Est-elle encore en vie? A toutes celles enlevées et séquestrées par les sbires de Nkurunziza, qui à un moment se sont retrouvées sans défense devant des serviteurs impitoyables d'un tyran.
A ces jeunes filles qui ont manifesté contre Nkurunziza et qui ont perdu le goût de la vie après un séjour humiliant dans les cachots de la police. Au moment où la police brutalisait et coupait les doigts de leurs frères, elles ont été abusées sexuellement. Elles ne veulent pas que cela soit connu et sont habitées par un désespoir indicible. Je leur souhaite beaucoup de courage et leur prie de briser ce silence étouffant.
A ces mamans, à ces épouses, à ces jeunes filles et fillettes en deuil ou qui ne savent plus s'il faut continuer à attendre un fils, un mari, un frère, un fiancé, un papa enlevé par des agents de Nkurunziza et introuvable depuis. Pire, elles vivent la peur d'être attaquées à leur tour, à tout moment, en tout lieu, sans raison.
A la femme réfugiée qui, impuissante dans une tente, assiste l'alternance de la maladie, de la faim, du froid et de la chaleur qui frappent ses enfants. Elle scrute l'horizon et implore le Seigneur pour que les hommes reviennent à la raison. Elle attend, elle ne sait plus quand viendra la fin de cette tempête.
A toutes ces femmes qui, en épousant un homme, ne savaient pas qu'elles épousaient toute une cause et partagent le calvaire de leurs époux qui ont le tort de défendre des idées différentes de celles de Nkurunziza. Certaines d'entre elles ont échappé de justesse à des plans d'assassinat.
A celles qui, la mort dans l'âme, servent le tyran parce qu'elles n'ont aucun autre choix pour nourrir leurs familles. A celles qui sont condamnées à se prostituer ou se font abuser dans les différents bureaux du système Nkurunziza parce qu'elles n'ont aucune autre protection pour sauver leurs emplois. Aux épouses des bourreaux qui ne savent plus à quel saint se vouer.
A toutes celles qui résistent à la dictature de Nkurunziza, à celles qui militent pour la paix et la dignité du peuple burundais. A nos icônes qui portent haut la voix de la résistance. A Maggy, à Kadja Nin, à Ketty, à Marie-Louise, etc.
A toutes celles qui souffrent pour le Burundi. A ma femme, à ma mère, à mes filles, à mes soeurs, à mes amies.
Je dédie cette journée. Courage. A luta continua.
S'il est possible de faire une demande à un dictateur, j'aimerais implorer Monsieur Nkurunziza: "de grâce, arrête les abus sexuels sur les femmes dans les lieux de détention de l'Etat. Aucun homme ne devrait avoir le droit de détenir secrètement une femme!"
#Sindumuja #StopNkurunziza
A Charlotte Umugwaneza et à Christa Benigne Irakoze, militantes infatigables de la dignité burundaise, arrêtées et torturées impitoyablement par les sbires de Nkurunziza, exécutées par des inhumains, mais mortes sans renier leur cause. Je m'incline devant ces martyrs et héroines.
A Marie-Claudette Kwizera, Trésorière de la Ligue Iteka, enlevée par des agents du SNR le 10 décembre 2015 et, depuis, introuvable dans tous les cachots connus de la République. Est-elle encore en vie? A toutes celles enlevées et séquestrées par les sbires de Nkurunziza, qui à un moment se sont retrouvées sans défense devant des serviteurs impitoyables d'un tyran.
A ces jeunes filles qui ont manifesté contre Nkurunziza et qui ont perdu le goût de la vie après un séjour humiliant dans les cachots de la police. Au moment où la police brutalisait et coupait les doigts de leurs frères, elles ont été abusées sexuellement. Elles ne veulent pas que cela soit connu et sont habitées par un désespoir indicible. Je leur souhaite beaucoup de courage et leur prie de briser ce silence étouffant.
A ces mamans, à ces épouses, à ces jeunes filles et fillettes en deuil ou qui ne savent plus s'il faut continuer à attendre un fils, un mari, un frère, un fiancé, un papa enlevé par des agents de Nkurunziza et introuvable depuis. Pire, elles vivent la peur d'être attaquées à leur tour, à tout moment, en tout lieu, sans raison.
A la femme réfugiée qui, impuissante dans une tente, assiste l'alternance de la maladie, de la faim, du froid et de la chaleur qui frappent ses enfants. Elle scrute l'horizon et implore le Seigneur pour que les hommes reviennent à la raison. Elle attend, elle ne sait plus quand viendra la fin de cette tempête.
A toutes ces femmes qui, en épousant un homme, ne savaient pas qu'elles épousaient toute une cause et partagent le calvaire de leurs époux qui ont le tort de défendre des idées différentes de celles de Nkurunziza. Certaines d'entre elles ont échappé de justesse à des plans d'assassinat.
A celles qui, la mort dans l'âme, servent le tyran parce qu'elles n'ont aucun autre choix pour nourrir leurs familles. A celles qui sont condamnées à se prostituer ou se font abuser dans les différents bureaux du système Nkurunziza parce qu'elles n'ont aucune autre protection pour sauver leurs emplois. Aux épouses des bourreaux qui ne savent plus à quel saint se vouer.
A toutes celles qui résistent à la dictature de Nkurunziza, à celles qui militent pour la paix et la dignité du peuple burundais. A nos icônes qui portent haut la voix de la résistance. A Maggy, à Kadja Nin, à Ketty, à Marie-Louise, etc.
A toutes celles qui souffrent pour le Burundi. A ma femme, à ma mère, à mes filles, à mes soeurs, à mes amies.
Je dédie cette journée. Courage. A luta continua.
S'il est possible de faire une demande à un dictateur, j'aimerais implorer Monsieur Nkurunziza: "de grâce, arrête les abus sexuels sur les femmes dans les lieux de détention de l'Etat. Aucun homme ne devrait avoir le droit de détenir secrètement une femme!"
#Sindumuja #StopNkurunziza
Commentaires