UNE BAVURE DE PLUS DE LA POLICE A KAYOGORO

Par Gratien Rukindikiza

Burundi news, le 23/05/2009

Les mauvaises nouvelles deviennent de plus en plus nombreuses. Elles sont des émanations des actes soit de la police, soit des agents de la Documentation Nationale. Ces deux corps s'illustrent dans ces jours dans actes atroces même s'ils sont très couverts par l'hiérarchie.
En commune Kayogoro, en province Makamba, des jeunes élèves scout faisaient leurs rites d'initiation comme d'habitude chez les scouts du mouvement catholique le 21 mai 2009 à 7 heures du matin. Les autorités étaient averties et les évènements devaient se dérouler normalement. La commune est paisible car il n' y a plus de mouvement de rébellion au Burundi.

Les rites se déroulaient tout près du bataillon militaire de Kayogoro. Averti, ce bataillon militaire n'a rien fait. Les militaires savent distinguer des élèves en activité parascolaire des assaillants.
L'administrateur communal, plus zélé, a pris des policiers dans son véhicule pour les conduire au lieu des rites de ces jeunes élèves. Sans sommation, les policiers ont reçu l'ordre de tirer et ont tiré sur des élèves sans défense, inoffensifs. Ce soir, deux blessés graves sont à l'hôpital et un a succombé à ses blessures. Au lieu de présenter des excuses, la police nationale par le biais de son porte-parole a osé affirmer que les élèves avaient un chargeur rempli de cartouches. Une véritable honte pour la police. Si réellement, il y avait un chargeur, qui a déjà vu un chargeur tirer des balles sans fusil? Est-ce que l'administrateur avait vu qu'il y avait un chargeur avant d'aller appeler la police? Est-ce que la police a la mission de protéger l'armée? Pourquoi intervenir tout près d'un camp militaire sans demander les informations à ce bataillon? En réalité, le chargeur dont il est question est un chargeur de la police qu'ils veulent faire passer pour l'armement des élèves scouts.
Si la police a eu le minimum de formation, elle devait savoir qu'on ne tire jamais sur une personne qui ne tire pas et qui n'a pas d'arme dans le cas de légitime défense. La règle est l'usage des sommations et après, des tirs en l'air. Un policier sans formation à qui on donne une arme est un criminel en devenir. La responsabilité incombe à la direction de la police. Trop c'est trop.

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